The Menu

Distribution: Seth Reiss, Will Tracy

Réalisation: Mark Mylod

Acteurs: Ralph Fiennes (Saga Harry Potter, Kingsman, La Liste de Schindler…), Anya Taylor-Joy (Split, The Witch, Le jeu de la Dame…), Nicholas Hoult (Skins, Saga X-men,…), John Leguizamo (Chef de Jon Favreau, la saga l’âge de glace, John Wick, Violent Night,…)

Synopsis :

Un couple se rend sur une île isolée pour dîner dans un des restaurants les plus en vogue du moment, en compagnie d’autres invités triés sur le volet. Le savoureux menu concocté par le chef va leur réserver des surprises aussi étonnantes que radicales...

Critiques :

Il existe beaucoup de style différent de film d’horreur, que ce soit du gore, au thriller psychologique, en passant par le creepshow, ou encore les films de poltergeist, chaque film est unique et comporte des similitudes avec un autre film du même genre, mais peu sont les films qui vous laisse interrogateur durant une heure sur le fond ou la forme avant de vous scotché littéralement au fond de votre fauteuil ou canapé, pour vous bombardé un univers satyriques exceptionnellement bien amené par un casting 5 étoiles, comme dans le film « The Menu ».

Et dire que ce film est traité comme un film d’auteur est un euphémisme, « The Menu » est incontestablement le plus gros ovni que le cinéma hollywoodien nous est sortie en 2022, après une année en dent de scie, nous avons pu nous délecter de ce moment de cinéma pour le moins unique, alors, non, je ne vous ferai pas une énièmes critiques de film risible comme la plupart des magazines spécialisé ou on parlera des qualités et des défauts de ce film.

Je vais plutôt vous donner mon ressenti après un visionnage, avec plusieurs points qui m’ont paru importants et vous dire comment personnellement j’ai ressenti ce film qui est dans un excès absolu, et en même tant ancré dans la réalité de notre monde.

Alors, me voilà assis dans mon siège, mon pot de pop-corn solidement installer sur mes genoux, pour voir un film noté comme une comédie horrifique interdite au moins de 12 ans, le premier ressentit en voyant l’affiche est agréable, nous avons une idée d’un casting plutôt bon, avec un Ralf Fienne (Voldemort dans « Harry Potter »), en Cuisinier très froid, au regard vicieux, et un Nicolas Hoult (Skins, Saga X-men, …) et une Anya Taylor Joy (Split, The Witch, Le Jeu de la Dame, …) en bon petit couple qui déguste un repas dans un restaurant de luxe, de façon mitigée. La femme s’ennuie et l’homme mange, bref rien de bien horrifique pour le moment. Alors comment allons-nous basculer dans ce mouvement horrifique ?

Tout le démarrage du film est une mise en tension ou vous suivez le parcours des protagonistes dans la découverte du restaurant, jusqu’au fameux menu, sorte de point d’enclume du film qui vous mettra dans l’ambiance, afin de mieux vous dévorer. C’est là, l’ingéniosité de Mark Mylod, qui par force de tension essaie d’amener le spectateur dans une spirale pour que celui-ci se situe à la place du personnage dans le film.

On bascule dans un cycle de gênance particulièrement entraînant qui nous transporte dans un repas ou tous les protagonistes sont mis à rude épreuve, entre manipulation mentale et provocation du désir

pour le palet, tout dans ce diner, sur cette île particulièrement isolé et sombre, semble faussé, et nous amène progressivement à penser que les clients sont les dindons d’une farce organisé par le Chef Slowik (Personnage joué par Ralph Fienne) et son équipe pour finir dans un délire cannibale, ou tous les clients du restaurant seront nourri pour être dévorer à leurs tours.

Mais non, en fait, tout démarre au premier plat, et après avoir passé un peu plus de 3⁄4 d'heure à me demander ce que je foutez assis dans mon siège de cinéma, après avoir consommer l’intégralité de mon pop-corn. Je suis scotché au fond de mon siège quand un premier coup de feu retentit dans le film, j’aurai presque envie de vomir l’intégralité de mon pops, si je n’étais pas venu voir un film d’horreur, et donc que je m’attendais à ce genre de virage. Pourtant le côté malfaisant que Hoult offre à cette scène est doublement plus fort car nous avons des personnages qui ne se sente pas concerné par l’attractivité ambiante, et reste figé dans le Menu comme des zombies aspiré par la gastronomie du chef. A partir de là, nous sommes dans l’horreur, le film est noir, nous amène un satyre de la bourgeoisie dans le milieu gastronomique exceptionnellement bien porter par l’intégralité du casting, qui nous prouve bien, que les gens puissants aime leurs puissances car ils se sentent intouchables. Et nous avons un chef à bout de force, à bout de nerf, d’une excellence, et d’une élégance absolue, qui va essayer de prouver à tous ces gens puissant que l'argent n’achète pas tout, mais que la loyauté est la plus grande des forces. Nous rentrons dans une spirale infernale où chaque plats, sera une nouvelle attraction macabre visant à ancrer les clients dans une réalité, l’argent peur contribué au bonheur, mais peut aussi tuer.

On comprend alors par-là que la situation dans laquelle Anya Taylor Joy (Split, …) est mise, n’est pas du tout de son grès, et que c’est elle le personnage principal du film, pour ce faire, le réalisateur, va user de son ingéniosité et faire tourner la caméra dans divers sens, ce qui provoquera chez le spectateur, une sorte de questionnement sur qui est le premier personnage de cette histoire. Bien évidemment le film apportera son lot de rebondissement et Anya Taylor Joy qui est habitué au thriller psychologique pour avoir joué dans le fabuleux « Split » de M. Night Shyamalan, vous ravira avec sa prestation.

L’image est belle, la direction photographique est ingénieuse, laisse entrevoir des paysages gratifiants et en même temps angoissants, les techniques de tournage sont précises, et l'action est bien dirigée par un réalisateur connu plus généralement dans des comédies très exacerbées comme Ali G ou Sex List. La profondeur de cette œuvre est d’autant plus généreuse car son sens et sa créativité son remercier en bout de film. Alors que le film est parfait, NON, car il y a des faussetés, mais le style est ingénieux et agréable à voir.

Dans une conclusion des plus magistral, et ancré dans le genre horrifique le réalisateur, arrive à nous tenir en haleine jusqu’aux dernières minutes en enfonçant le clou un peu plus profondément dans l’actualité et jusqu’où un homme est prêt à aller pour conserver son statut de premier, et surtout de la descente au enfer qu’un cuisinier peut ressentir au moment où on lui retire tout ce qu’il possède. Fait bien connu, car beaucoup de faits divers montrent que des cuisiniers à bout de force n’ont pas hésité une seule seconde pour mettre fin à leurs jours, ou entraîner tous leurs proches avec eux.

Bien entendu, comme je l’avais dit, je ne vous ai pas fait une analyse approfondie de chaque personnage, de chaque élément du film, qui je pense mérite d’être visionné pour être apprécié. Cependant si il faut retirer une chose de ce film c’est que pour la première fois de ma vie, et pourtant, j’ai regardé une multitude de film d’horreur, j’ai aimé passer deux heures devant ce film complètement décalé de tout ce qui se fait actuellement en terme d’horreur. Ce n’est ni une comédie, ni un film d’horreur, mais c’est malsain et ingénieux. Alors oui, aller le voir, ou acheter le en DVD/Blu-Ray, car oui, c’est un ovni qui mérite le visionnage, même si on n’aime pas forcément le style horrifique, car comme je le disais en introduction, on pourrait le ranger facilement dans la case des films d’auteurs. Il est d’une rareté et d’une efficacité digne de petite pépite comme les récents The Witch » et « Midsommar » dans le genre horrifique.