Scream 6

Réalisation : Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett

Scénario : James Vanderbilt, Guy Busick

Acteurs : Jenna Ortega (Mercredi, Saga Scream,…), Melissa Barrera (Scream 5), Hayden Panettiere (Heroes, Scream 4, Nashville, I love you Beth Cooper,…) Courteney Cox (Saga Scream, Cougar Town, Friend,…)

Synopsis : Après avoir frappé à trois reprises à Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans Big Apple, mais dans une ville aussi grande que New-York personne ne vous entendra crier…

Critique :

Boum ! Allons droit au but ! Scream 6 c’est un condensé de « On sait ce qu’on fait, on se fatigue pas » avec un condensé de « On peut faire beaucoup mieux que le précédent, alors installez-vous ».

Il faut être clair, la Saga Scream à volontairement sous l’égide de Wes Craven, fait sortir de l’ombre le style de film slasher des limbes des genres de film d’horreur, et je ne saurai que trop vous conseiller le dossier sur les différents genres de film d’horreur à venir sur notre chaine pour comprendre toutes les subtilités du genre. En installant ce suspense, Wes Craven à démocratisé le Slasher, ce tueur sadique qui tue avec plaisir des gens dans le but d’assouvir un fantasme et en l’occurrence dans Scream essayer de donner une véracité à un film d’horreur créer par des étudiants en cinéma. L’histoire est bien plus profonde mais passons ! Dans un aspect extrêmement plaisant, Scream 5 ou Scream : Legacy, sorte de Legacy quel, où ont rebat les cartes de la trame principale du premier film, pour amener une nouvelle histoire à se mettre en place et créer un nouvel univers. Et dans celui-ci on place des pions, pour avoir de potentielles suites. Scream 5 est fort sur ce principe et nous amène très facilement dans l’histoire de Scream 6 qui est une suite directe, avec un pitch très similaire de ce que fait la saga depuis bientôt 26 ans. Mais ce qui le différencie énormément, c’est ce côté extrêmement brutal que peut avoir le 6ème opus. C’est sans concession du début à la fin. Avec un tueur beaucoup plus fort, et plus viscéral que dans les premiers.

On retrouve donc les personnages principaux de Scream 5 sous les traits de Melissa Barrera et Jenna Ortega, qui tient le rôle des filles de Billy Loomis, et dont la grande à des visions qui la pousse à tuer. Tout est mis en place pour croire au tueur schizophrène qui se venge dans une folie meurtrière. Mais comme je vous le dit, le pitch du film n’est pas plus différents des premiers, et on se retrouve bien vite dans une histoire de vengeance, et dans une quête perpétuelle de rendre hommage à Stabs, film sur l’histoire vrai de Sydney Prescott, qui laisse là son statut d’héroïne maudite pour laisser place au jeune. Dans l’esprit, l’idée est géniale, on a un casting frais, et des jeunes acteurs convaincants, très modernes et dans l’actualité. On a un acting profondément ancré dans une continuité à l’hommage de l’original, avec toujours cette forme de « Tout le monde peut mourir ! » qui a tant réussi à ses aînés, et surtout à beaucoup de séries ces deux dernières décennies, comme Games of Thrones qui n’hésite pas à tuer ses personnages principaux dès la fin de la première saison. On est avec Scream dans une sorte de Road Movie sanglant, qui n’hésite pas à rentrer cash dans le lard des spectateurs, il est trash, sanglant, et surtout efficace, c’est dans cette rareté que je veux appuyer. On est habitué depuis plusieurs années à avoir des films de slasher qui n’innove pas dans leurs techniques. Ici, exit Woodsboro, bienvenue à New York, on attaque partout et on tue, pas pour le fun mais dans un plan bien précis, mais on y va on fait couler le sang.

L’aspect très intéressant du film aussi, c’est de retrouver un point essentiel du 5ème film, qui mettait en place une dualité entre Billy Loomis, mort, qui hante l’esprit de sa grande fille pour la pousser à tuer. On a une actrice principale qui est torturé dans le fait de se défendre pour sa survie et la peur de tuer par plaisir comme son père, avec une scène juste avant la fin qui pourrait rebattre les cartes dans le futur de la franchise.

Alors tout n’est pas rose, et j’insiste encore sur ça ! Mais le scénario aurait pu clairement le réchauffer. C’est une énième redite, et forcément on se lassera presque de ce côté, mais Ghostface est efficace et révèle des surprises.

En termes de mise en scène, on voit bien la pâte des réalisateurs Matt Bettinelli et Tyler Gillett, qui reprenne à merveille la caméra, les plans sont ingénieux, et la photographie est cool, les contrastes de couleurs dans les scènes nocturnes sont folle, et les choix fait sur les scènes avec le vieux masques de Ghostface me semble le meilleur choix à faire, on est dans un cadrage parfait qui rend le personnage réellement flippant.

Le fait d’avoir choisi New-York comme nouveau terrain de jeu du nouveau Ghostface est cool aussi, c’est grand, c’est vaste et pousse l’intrigue à aller chercher en ingéniosité. Vous ne comprendrais que le tueur était sous votre nez depuis le début, à moins que comme moi, vous le trouviez dès le départ !

Alors pour conclure, je dirai que vous avez un gros monstre du slasher sous les yeux avec Scream 6, c’est un gros bon Thriller Horreur, qui vous balance des pains dans la tronche durant deux petites heures, qui passe rapidement et très agréablement à l’écran. Un casting qui vous portera, des rebondissements inattendus, et surtout une désinvolture dans les meurtres qui vous explose à la face. C’est bon, c’est frais, c’est nouveau et ancien à la fois, j’ai la nostalgie et la nouveauté en même temps. Et ça ! J’achète !